Il y a eu pas mal de réactions après la publication de
mon court texte sur les conséquences d’un gouvernement péquiste sur la
superficie totale absorbée par le marché au centre-ville de Montréal.
Évidemment, il y a des cycles économiques qui affectent le marché de
l’immobilier et on ne peut pas accuser le PQ de les causer. Il y a aussi le
fait que le PQ ait créé des emplois au centre-ville dans les domaines des
technologies de l’information et du multimédia grâce à son programme de
subventions salariales… emplois qui ont continué d’être créés même après
l’élection du gouvernement libéral en 2003.
À l’heure actuelle, ce qu’on remarque, c’est que le
marché s’était d’ores et déjà mis en mode attentiste au moment de l’annonce de
l’élection du quatre septembre. Qui plus est, j’entends déjà des rumeurs de
transactions immobilières annulées de la part de compagnies internationales.
Quelqu’un devra leur expliquer que ce gouvernement minoritaire a les pieds et
poings liés !
Pour donner plus de profondeur à mon analyse du mois
d’août, j’ai décidé de comparer les chiffres sur l’absorption annuelle de
Montréal à ceux de Toronto. Clairement, les marchés n’ont pas la même taille,
mais faire le parallèle est intéressant car le climat d’affaires devrait être à
peu près le même dans les deux métropoles. N’ayant pas accès à des données
remontant à plus loin que 1992, on ne peut s’attarder qu’à la période comprise
entre 1995 à 2003.
L’effet du référendum de 1995 est clair cependant.
Cette année-là, le marché montréalais n’a pas bougé. La reprise a été lente
durant les années suivantes, alors que le marché torontois se portait bien.
Pour que le marché continue dans sa trajectoire
actuelle (le niveau d’inoccupation au centre-ville est à son niveau plancher,
soit près de 5 % : du coup, de nouvelles tours devraient agrémenter la ligne
d’horizon montréalaise bientôt), le gouvernement péquiste élu doit donc se
tenir loin du débat indépendantiste. Les effets de la crise de 2008 sont encore
bien présents, l’économie canadienne se porte relativement bien mais faire peur
aux investisseurs et aux compagnies étrangères n’aidera pas à nous mettre sur
une trajectoire de croissance durable.
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